Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, mais à cause de la crise il n’y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre.
Plusieurs mois passent …
Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100EUR.
Le touriste n’est pas plutôt monté à sa chambre que l’hôtelier court porter le billet chez le boucher, à qui il doit justement cent euros.
Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande.
Le paysan, à son tour, se dépêche d’aller payer sa dette à la femme de ménage à laquelle il doit quelques journées.
La femme de ménage se rend à l’hôtel pour rembourser l’hôtelier à qui elle devait une nuitée pour ses cousins qui lui avaient rendu visite il y a quelques semaines.
Comme elle dépose le billet de 100€ sur le comptoir, le touriste qui redescend dit à l’hôtelier que la chambre ne lui convient pas. Il ramasse son billet et disparait.
Rien n’a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N’empêche que plus personne dans le village n’a de dettes.
Cette petite histoire illustre bien notre incompréhension de la finance et de ses mécanismes. C’est pourquoi, suite à une récente décision de justice qui juge illégale l’obligation d’un cours de religion dans l’enseignement officiel, la Ministre Milquet a décidé de remplacer les cours de religion par un cours d’introduction à la finance, dès la rentrée 2015-2016.
L’Ecole de la Sainte Famille s’est portée volontaire pour être le banc d’essai de ce noueau cours, dès la rentrée d’après les vacances de Pâques. M. Alain, pour qui la finance internationale n’a pas beaucoup de secrets, prendra en charge ce nouveau cours, en 4ème, 5ème et 6ème années primaires.
-« Je suis impatient de partager ces connaissances avec les enfants: sur les marchés financiers, l’orientation des capitaux se fait par l’intermédiaire du mécanisme des prix, qui permet de valoriser les opportunités d’investissement que les émetteurs de titres cherchent à financer, tout en tenant compte du risque qu’elles comportent. Les prix, en tant qu’instrument de coordination des comportements, sont donc essentiels, comme dans tous les autres secteurs de l’économie, car ce sont eux qui assurent l’efficacité des choix économiques. Et ces notions sont maintenant au centre des décisions gouvernementales. Les comprendre, c’est comprendre notre monde. » déclare M. Alain.
Plus d’informations pratiques suivront via des avis dans les cartables.
